Dites-moi des choses qui me fassent sourire,
Des choses qui ne flétrissent pas mes rires
Des choses à me raviver d’anciens souvenirs
Des histoires du temps des poupées de cire
J’en puis plus d’être morose,
D’humeur à fâner les roses
Que ma bouche ne tarisse pas d’« et si »
D’anciens rêves nés d’inlassables insomnies
Dites-moi de belles choses, de la romance, de la poésie
Faites-moi passer ma mélancolie par de charmantes frénésies
Libérez mon cœur de sa cage
Des illusions, des entraves d’âge
Je veux de la légèreté, de la liberté
Du vire-le-vent une soiréé d’été
Je me sens vide, sans but, sans chemin
Tel un aveugle vagabond errant sans entrain
J’ai de la fumée dans le corps qui tarde à se dissiper
Les mots me trahissent, ma gorge nouée
Je suis las de logique ou sensé
Une réalité bien trop sombre pour m’y ancrer
Des larmes, j’en ai trop versé
Mes sanglots, ces temps laids
J’ai cru faire impasse sur les mots doux
Mais je ne suis ni saint, ni marabout
J’ai trop entendu de je suis désolé
Je sais d’avance que ça ne va pas marcher
J’ai ramassé les débris de mon cœur pour les recoller
Mais, à chaque fois une pièce en était oubliée
Vivre comme une épave
A la tristesse, voué esclave
Une carcasse d’un moi d’antant
Une simple version moins vive, un cadavre ambulant.
Je prie à dieu que tout cesse
Que je retrouve comme une vieille promesse
La place m’étant destinée, Celle que j’attenderais à tout jamais.